En France, on compterait une trentaine de militaires radicalisés. En février 2020 c'est un autre militaire qui est jugé à Paris, un ancien caporal-chef du régiment d’artillerie de la Valbonne (Ain) pour « entreprise individuelle terroriste ».
Alain Feuillerat, 34 ans au moment des faits, avait été arrêté le 5 mai 2017 au petit matin « en tenue de combat » près de la base militaire d’Evreux où il avait tenté de s’introduire. Quelques jours plus tard, l’AFP et le journal belge L’Avenir recevaient un courrier contenant une revendication d’attentat « Je m’appel [sic] Alain Feuillerat, soldat musulman défendant ma patrie : l’État islamique. C’est moi qui est [sic] préparé avec l’aide d’Allah l’attaque contre la base militaire aérienne (BA 105) d’Évreux Fauville ». Un message auquel était adjoint un texte de 116 pages, « le Livre d’Alain Feuillerat », « l’œuvre d’un homme à qui Allah a manifesté sa voix ».
Un texte analysé par Patricia Cotti, maître de conférences HDR en psychologie et psychopathologie clinique à l’Université de Strasbourg.