Femme aux multiples casquettes et aux 1 000 vies en une, Diane Breuil est notamment une accro de l’impro, qu’elle pratique depuis huit ans. Elle nous explique en quoi, paradoxalement, cette forme de théâtre « sans filet » lui a permis d’atteindre une forme d’équilibre…
« Le pouvoir de l’imagination est sans limite. C’est la magie que permet le théâtre d’improvisation », explique l’une de ses adeptes à Strasbourg, Diane Breuil. « Le décor, les cheveux, la robe… C’est à nous, les comédiens, grâce à nos attitudes, notre manière de bouger, de donner forme à ce que voit le public. » Une incarnation humaine, végétale, animale, extraterrestre… prend vie en direct, grâce notamment aux tenues neutres arborées par les comédiens. « Si le spectateur garde à la sortie le souvenir d’un chat – par exemple – et non d’avoir vu quelqu’un habillé en noir sur scène, c’est gagné ! »
Gymnastique rythmique au plus haut niveau
Diane Breuil a aujourd’hui fait du théâtre son principal moyen d’accomplissement artistique. Mais c’est d’abord uniquement par le biais de son corps qu’elle a commencé à s’exprimer. « J’ai pratiqué la GR (gymnastique rythmique) de façon intensive et au plus haut niveau jusqu’à mes 19 ans. » A l’aise sur scène, elle sent tout de même qu’il « manque quelque chose : la voix, le texte ». Fille d’un couple de comédiens amateurs, formé grâce au théâtre, elle glisse naturellement vers le répertoire classique (Shakespeare), intègre deux ans une compagnie (les Compagnons de Daoloth, aujourd’hui dissoute), est même tentée un temps par le Conservatoire. Elle monte encore En passant par Vesoul, dans le cadre du festival ThéÂtralis.