La ville de demain sera durable et solidaire ou ne sera pas : c’est le message porté par le chercheur Carlos Moreno devant 1 500 décideurs politiques, économiques et universitaires, réunis à l’occasion des Rencontres économiques, jeudi 23 janvier.
Synergie : s’il est un mot qui résume bien la teneur des échanges et l’esprit des rencontres organisées au Palais de la musique et des congrès, le 23 janvier, c’est celui-ci.
Synergie des acteurs, tout d’abord - CCI Alsace, Eurométropole et Université de Strasbourg – organisateurs de cet événement original. « Quel chemin parcouru vers la connaissance mutuelle en dix ans, lorsque nous avons organisé ces vœux pour la première fois », ont souligné de concert Robert Hermann, Jean-Luc Heimburger et Michel Deneken*.
Un dialogue indispensable, préalable à la mise en place de solutions concrètes pour répondre aux défis de la ville de demain, n’a pas manqué de rappeler le chercheur Carlos Moreno, dans un discours sans fard. A commencer par celui de l’urgence climatique. « Nos métropoles françaises concentrent 80 % de la population sur 20 % du territoire. Et d’ici 2030, 750 métropoles produiront 60 % du PIB mondial. » Des métropoles championnes toutes catégories du rejet de CO2. Dans la course, vitale, à un futur plus vert et durable, les localités gagnantes seront celles qui se seront posé les bonnes questions, insiste le professeur à l’Université Paris I, chantre de la smart city. Face à l’échéance - « Nous avons dix ans pour parvenir à la neutralité carbone » - pas le choix : les usages doivent être repensés, la technologie utilisée comme moyen et non comme fin, les mobilités passer de subies à choisies. Et repensés, les schémas de gouvernance et de territorialité, avec pour maîtres-mots « la décentralisation et la poly-centralité. Une ville seulement écologique ne suffira pas, elle devra aussi être solidaire », avertit l’universitaire.